Des chercheuses et chercheurs allemands et africains ont coopéré du 06 au 08 juin 2022, au centre AIMS Sénégal de Mbour dans le cadre du workshop “Fish functional diversity and gouvernance nexus : à new blue economy paradigm?” à travers l’initiative MeerWissen. Ils ambitionnent de proposer des modèles pouvant impacter les politiques de gouvernance et inciter à protéger les océans.
Pollution, surpêche, changement climatique : les océans sont menacés partout dans le monde par les activités humaines. L’Afrique est entourée au nord par la Méditerranée, à l’est par la mer Rouge et l’océan Indien et, à l’ouest, par l’Atlantique. Pour les pays côtiers, des écosystèmes sains sont importants pour leur économie et l’alimentation de leur population. L’initiative MeerWissen veut donc contribuer à la protection des mers. Des chercheuses et chercheurs allemands et africains y travaillent de concert. Leurs projets portent par exemple sur la mise à disposition de données sur les océans ou la pêche, sur la protection de la diversité des espèces, qu’il s’agisse des anguilles menacées en Tanzanie ou de l’extinction qui menace les pingouins en Namibie et en Afrique du Sud.
Un appel à sauver les mers
MeerWissen a été initiée en 2018 par le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ) après l’appel des Nations unies à sauver les mers lors de la première conférence mondiale sur les océans. Sven Stöbener, porte-parole du secrétariat de MeerWissen, dit qu’il faut des directives politiques claires pour mieux les protéger. « Les pays partenaires africains manquent souvent de bases scientifiques fondées pour prendre des décisions et fixer des directives adaptées au contexte régional. » Les chercheurs veulent maintenant mettre à disposition des informations a partir desquelles les decideurs politiques peuvent agir.
Le Prof.Mouhamed Moustapha Fall , Dr. Kwabena Owusu, de l’African Institute for Mathematical Sciences (AIMS-Sénégal) au Sénégal, et Agostino Merico, du Centre Leibniz de recherches tropicales marines (ZMT) à Brême, sont convaincus que leur projet INDUCE peut avoir un impact politique. Une grande diversité des espèces règne sur les côtes sénégalaises mais ces zones sont aussi importantes pour l’économie du pays. « INDUCE vise à réunir des connaissances scientifiquement fondées pour préserver la diversité fonctionnelle des poissons dans l’optique d’une croissance économique, écologique et durable au Sénégal », dit M. Owusu . ZMT et AIMS Senegal coopèrent depuis dix ans déjà ; l’Oceanographic Research Center de Dakar-Thiaroye (CRODT) est venu rejoindre INDUCE et ensemble ils visent à étudier la diversité des poissons au Sénégal pour une économie bleue plus prospère.
Cet article est un extrait de l’article du site deutschland.de : 🔗https://www.deutschland.de/de/topic/umwelt/meeresschutz-deutsch-afrikanische-initiative-meerwissen